Soutien aux personnels des services judiciaires de l’Ile de La Réunion et de Mayotte

Le cyclone Garance a frappé violemment La Réunion le 27 février. Celui-ci a causé d’importants dégâts humains et matériels. Sur l’ensemble du territoire, le bilan provisoire qui nous a été dressé par le Secrétariat Général est de cinq personnes décédées, dont une infirmière qui exerçait au centre pénitentiaire de Saint-Denis, et cinq blessées dont trois grièvement. 50.000 personnes sont actuellement privées d’électricité et 23 % de la population rencontre encore des perturbations dans l’accès à l’eau courante. Des ruptures de réseaux Internet et de téléphonie sont également recensées. Au sein des services judiciaires, deux salles d’audience sont inutilisables au Tribunal judiciaire de Saint-Denis et le Tribunal de proximité de Saint-Benoît est fermé. De nombreux dégâts matériels ont été constatés sur l’ensemble des sites judiciaires (infiltrations, matériels informatiques et mobiliers inutilisables, etc.). L’UNSa Services Judiciaires apporte son total soutien aux personnels de l’Ile de la Réunion et reste mobilisée afin de relayer leurs difficultés et besoins auprès de la DSJ. Une distribution en bouteilles d’eau auprès des agents judiciaires nous semblerait d’ores-et-déjà utile au regard de l’absence d’eau potable sur certains sites. A Mayotte, les conséquences toujours très présentes du cyclone Chido appellent aussi notre vigilance et notre soutien aux agents des services judiciaires de l’île. Les personnels de greffe ont saisi le Ministre de la Justice d’une lettre ouverte dressant un état des lieux et sollicitent des réponses à l’ensemble de leurs problématiques (effectifs, locaux, hygiène, sécurité, repas, logement, transport, absence de primes pour les fonctionnaires des juridictions, révision de la prime de « vie chère »). Cette saisine s’est doublée d’un mouvement de grève illimité de la part des greffiers. Ces revendications légitimes ont tout notre soutien. L’UNSa Services Judiciaires a rappelé, lors de la Formation Spécialisée des Services Judiciaires du 6 février et lors du Comité de Suivi dédié à la situation à Mayotte, que les personnels demeurent dans des conditions de vie très précaires alors que l’activité juridictionnelle a repris sa volumétrie classique dans des locaux inadaptés. Les fonctionnaires souffrent de la levée précoce du Plan de continuité d’activité (PCA) et de cette « marche forcée » qui en résulte. Nous demandons à nouveau que l’activité judiciaire tienne compte de la réalité de la situation et des problématiques importantes qui lestent le quotidien des juridictions mahoraises comme la vie personnelle des agents ! Nous réitérons donc nos demandes déjà formulées, tant localement qu’au plan national, de : – réactivation du PCA : aucune juridiction ne peut fonctionner normalement à effectifs restreints et dans des locaux réduits des 2/3, sans mettre la santé de ses agents en danger ; – mise à disposition du matériel d’hygiène élémentaire (savon, papier toilettes, etc.) ; – accompagnement des agents dans la recherche de logement ; – amélioration globale des conditions de travail de nos collègues mahorais, confrontés depuis trop longtemps à un contexte tant professionnel que personnel insuffisamment pris en compte qui mène aujourd’hui à une colère profonde et légitime. La santé des personnels ainsi que leur soutien matériel et psychologique doivent être la priorité de la DSJ. Pour ces raisons, nous nous faisons le relais des revendications du collectif des personnels de greffe.


Le bureau national.


PDF du COMMUNIQUE UNSa SJ – Ile de la REUNION et MAYOTTE

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