Le 26 octobre dernier, Hervé Bonglet, Secrétaire Général de notre mouvement, l’UNSA Services Judiciaires, s’est rendu dans la juridiction de Toulouse. Ce fut l’occasion d’écouter les doléances de nos collègues et de rappeler nos combats.

L’UNSA Services Judiciaires continue à se battre pour une évolution statutaire et financière de tous nos collègues. Nous intervenons régulièrement pour défendre nos conditions de travail qui se dégradent en permanence.

À Toulouse, plusieurs points nous alertent :

  • Les insuffisances d’effectifs qui, malgré le recrutement de personnels contractuels, personnels non formés et présents sur une courte durée, sont toujours aussi prégnants. Pour exemple, l’effectif de 281 agents avec une clé à 294 pour le TJ de TOULOUSE semble un minimum à atteindre au regard du rapport de la Commission Européenne pour l’Efficacité de la Justice qui préconise 487 agents sur le même ratio de population sur le ressort. D’autant plus que l’arrivé récente de magistrats qui eux sont à la clé va augmenter la charge de travail de nos collègues.
  • L’absence d’accompagnement dans la mise en œuvre des différentes réformes voulues par l’Etat qui s’enchaînent et qui ne sont pas anticipées (logiciels pas mis à jour, décrets d’application qui tardent à sortir, absence de formation et d’information en amont…)
  • L’obsolescence des outils informatiques et les dysfonctionnements récurrents des différents logiciels mis à disposition, lenteur voire impossibilité de connexion…
  • Les tensions immobilières spécifiques au tribunal judiciaire de Toulouse, entrainant des problématiques organisationnelles et des réajustements incessants.
  • La perte du sens des valeurs professionnelles, avec la dégradation de la qualité au profit de la quantité : les agents sont usés, malgré une conscience professionnelle sans faille. Bon nombre de greffiers ou DSGJ partent en détachement, les corps communs partent vers d’autres administrations. Notre ministère est peu attractif tant sur le plan financier que sur le plan organisationnel.
  • Les agents ne trouvent plus le temps de participer aux actions de formations, aux instances de dialogue, de poser des congés…, ce qui alimente ce sens de perte de valeurs.
  • Les temps partiels des agents ne sont pas compensés et mettent ces derniers en difficulté car on leur demande plus sur un temps plus restreint. Il est parfois difficile de pouvoir récupérer ce temps de travail en cas de formation ou autre.
  • Manque d’espace de convivialité au seins du TJ et de la CA de TOULOUSE.

Nous ne pouvons continuer à travailler normalement dans ces conditions et demandons à bénéficier de moyens dignes et en adéquation avec les missions de service public qui sont les nôtres : plus de recrutement de fonctionnaires, fin de la précarisation, une réelle écoute et prise en charge de la souffrance des agents, la reconnaissance et la valorisation de nos missions, des logiciels adaptés aux besoins des services et efficients, des conditions matérielles à la hauteur de la transition numérique telle que décidée par notre Ministère, un service public de la justice à la hauteur des attentes des justiciables.

Pour toutes ces raisons, pour défendre notre action en juridiction, votez UNSA Services Judiciaires !